Amoureux de Paname (1975)


Amoureux de Paname

Ecoutez-moi vous les ringards
Ecologistes du sam'di soir
Cette chanson-là vaut pas un clou
Mais je la chante rien que pour vous
Vous qui voulez du beau gazon
Des belles pelouses des p'tits moutons
Des feuilles de vigne et des p'tites fleurs
Faudrait remettre vos montres à l'heure

Moi j'suis amoureux de Paname
Du béton et du macadam
Sous les pavés ouais c'est la plage
Mais l'bitume c'est mon paysage
Le bitume c'est mon paysage

Ecoutez-moi vous les ringards
Ecologistes des boul'vards
Vos beaux discours y'en a plein l'dos
Y'a du soleil dans les ruisseaux
La Tour Montparnasse elle est belle
Et moi j'adore la Tour Effeil
Y'a plein d'amour dans les ruelles
Et d'poésie dans les gratt'ciel

Moi j'suis amoureux de Paname
Du béton et du macadam
Sous les pavés ouais c'est la plage
Mais l'bitume c'est mon paysage
Le bitume c'est mon paysage

Ecoutez-moi vous les ringards
Ecologistes des grands soirs
La pollution n'est pas dans l'air
Elle est sur vos visages blêmes
Moi j'aime encore les pissotières
J'aime encore l'odeur des poubelles
J'me parfume pas à l'oxygène
L'gaz carbonique c'est mon hygiène

Moi j'suis amoureux de Paname
Du béton et du macadam
Sous les pavés ouais c'est la plage
Mais l'bitume c'est mon paysage
Le bitume c'est mon paysage
 

Société tu m'auras pas

Y'a eu Antoine avant moi
Y'a eu Dylan avant lui,
Aprés moi qui viendra
Aprés moi c'est pas fini
On les a récupérés
Oui mais moi on m'aura pas
Je tirerai le premier
Et j'viserai au bon endroit
 
J'ai chanté 10 fois, 100 fois
J'ai hurlé pendant des mois
J'ai crié sur tous les toits
Ce que je pensais de toi
Société société
Tu m'auras pas
 
J'ai marché sur bien des routes
J'ai connu bien des pat'lins
Partout on vit dans le doute
Partout on attend la fin
J'ai vu occuper ma ville
Par des cons en uniformes
Qu'étaient pas vraiment virils
Mais qui s'prenaient pour des hommes
 
J'ai chanté 10 fois, 100 fois
J'ai hurlé pendant des mois
J'ai crié sur tous les toits
Ce que je pensais de toi
Société société
Tu m'auras pas
 
J'ai vu pousser des barricades
J'ai vu pleurer mes copains
J'ai entendu les grenades
Tonner au petit matin
J'ai vu ce que tu faisais
Du peuple qui vit pour toi
J'ai connu l'absurdité
De ta morale et de tes lois
 
J'ai chanté 10 fois, 100 fois
J'ai hurlé pendant des mois
J'ai crié sur tous les toits
Ce que je pensais de toi
Société société
Tu m'auras pas
 
Demain, prends garde à ta peau
A ton fric, à ton boulot
Car la vérité vaincra
La Commune refleurira
Mais en attendant, je chante
Et je te crache à la gueule
Cette petite chanson méchante
Que t'écoutes dans ton fauteuil

J'ai chanté 10 fois, 100 fois
J'ai hurlé pendant des mois
J'ai crié sur tous les toits
Ce que je pensais de toi
Société société
Tu m'auras pas
 

Petite fille des sombres rues

Non ne crois pas fillette
Me retenir encore
Dans tes rues sans violettes
Dans ton triste décor
N'essaie pas de me suivre
Déserte mes rivages
Loin de toi je veux vivre
De plus beaux paysages

Petite fille des sombres rues éloigne-toi
Petite fille aux yeux perdus tu m'oublieras

J'ai trop longtemps vécu
Dans de pauvres ruelles
Trop longtemps attendu
Un dernier arc-en-ciel
J'ai besoin de soleil
Et d'horizons moins gris
Je veux voir les merveilles
Que près de toi j'oublie

Petite fille des sombres rues éloigne-toi
Petite fille aux yeux perdus tu m'oublieras

Je ne suis pas de ceux
Que chasse la lumière
Et qui vivent heureux
Un éternel hiver
De l'amour je ne veux
Que les filles des rivières
Lorsque j'aime les yeux
J'aime aussi la chaumière

Petite fille des sombres rues éloigne-toi
Petite fille aux yeux perdus tu m'oublieras

Nos chemins se séparent
Entends la vie m'appelle
Je quitte les trottoirs
Et tes grises dentelles
Je pars pour des royaumes
Où l'on m'attend peut-être
Où le bonheur embaume
Et donne un air de fête

Petite fille des sombres rues éloigne-toi
Petite fille aux yeux perdus tu m'oublieras

Laisse-moi m'en aller
Je n'ai plus rien à dire
Mais si tu veux pleurer
N'essae pas de sourire
Retourne dans ta nuit
Au fond de tes faubourgs
Retourne dans l'ennui
Qui habite tes jours

Petite fille des sombres rues éloigne-toi
Petite fille aux yeux perdus tu m'oublieras
 

La java sans joie

Moi j'aime bien chanter la racaille
La mauvaise herbe des bas quartiers
Les mauvais garçons la canaille
Ceux qui sont nés sur le pavé
J'ai du mal à les chanter
Tellement qu'elles sont tristes mes histoires
Mais celle que j'vais vous raconter
Elle fait même pleurer ma guitare

Ecoutez-la ma java sans joie
C'est la java d'un p'tit gars
Ecoutez-là ma java sans joie
La java d'un p'tit gars qu'était sans foi ni loi

Sa mère l'avait eu un beau soir
Alors qu'elle s'y attendait pas
Il est né près des grands boul'vards
Sur le pavé humide et froid
Il a jamais su l'nom d'son père
Puisque sa vieille vingt fois par jour
Pour dix sacs s'envoyait en l'air
Dans un boxon d'la rue du Four

Ecoutez-la ma java sans joie
C'est la java d'un p'tit gars
Ecoutez-là ma java sans joie
La java d'un p'tit gars qu'était sans foi ni loi

Après avoir quitté l'école
Ou qu'y s'est pas trop attardé
Il s'est mis dans la cambriole
Avec ses copains de Saint-Mandé
Il a voyouté quelques temps
Avec Dédé le surineur
Avec Julot d'Ménilmontant
Et toute la bande du Sacré-Coeur

Ecoutez-la ma java sans joie
C'est la java d'un p'tit gars
Ecoutez-là ma java sans joie
La java d'un p'tit gars qu'était sans foi ni loi

Il commençait à s'faire un nom
Et dans les petits bals musettes
Lorsque jouait l'accordéon
On voyait tourner sa casquette
Il buta son premier larron
Alors qu'il n'avait pas vingt ans
Le crime c'était sa vocation
L'arnaque c'était son tempérament

Ecoutez-la ma java sans joie
C'est la java d'un p'tit gars
Ecoutez-là ma java sans joie
La java d'un p'tit gars qu'était sans foi ni loi

Dans l'quartier où y f'sait son beurre
Y'a des gens qui l'appellaient Monsieur
Mais les flics ces petits fouineurs
Ne le quittaient jamais des yeux
Quand il a eu un peu trop d'sang
Sur ses doigs couverts de bijoux
Ils l'ont ficelé sur du bois blanc
Et ils lui ont tranché le cou

Ecoutez-la ma java sans joie
C'est la java d'un p'tit gars
Ecoutez-là ma java sans joie
La java d'un p'tit gars qu'était sans foi ni loi
 

Gueule d'aminche

Ecoutez ça les aminches
Les escarpes et les marlous
C'est d'histoire d'un drôle de grinche
Tronche d'amour gueule de voyou

C'est une histoire féroce
Qui f'ra pleurer les frangins
Qui f'ra chialer les gosses
De Belleville jusqu'à Pantin

Pleurez pas dans vos mouchoirs
Non ça n'est pas mon histoire

C'est l'histoire triste et sordide
D'un gigolo d'la Vache Noire
Qu'aimait d'un amour stupide
Une bourgeoise des boul'vards

L'avait pas une gueule trop moche
Sous sa casquette de fortif
Y traînait à la Bastoche
Où c'est qu'y jouait du canif

Pleurez pas dans vos mouchoirs
Non ça n'est pas mon histoire

C'était le roi des barrières
L'as de la java musette
L'tombeur des bals populaires
D'La Chapelle à La Vilette

Enfin bref c'était l'bon jules
Pas bégueule et presque honnête
Il avait pas trop d'scrupules
D'gagner sa croûte à Montmertre

Pleurez pas dans vos mouchoirs
Non ça n'est pas mon histoire

Mais l'angoisse c'est qu'un beau soir
Il a rencontré c'te môme
Son sourire en balançoire
Ses grands airs et ses diplômes

L'aurait mieux fait d'la maquer
Su'l'troittoir pour trois cents balles
Plutôt que d's'amouracher
De cette salope en cavale

Pleurez pas dans vos mouchoirs
Non ça n'est pas mon histoire

Depuis qu'il l'a dans la peau
C'est plus l'marlou qu'j'ai connu
Y parle de s'mettre au boulot
De plus traîner dans les rues

Pour y offrir des dentelles
Y renonce même au fric-frac
Aux coups d'surin et d'semelles
Aux combines et à l'arnaque

Les escarpes et les marlous
Qui traînez su'l'macadam
Faites-vous plutôt couper l'cou
que d'en pincer pour une grande dame

Pleurez pas dans vos mouchoirs
Non ça n'est pas mon histoire
 

La coupole

Andy Warhol à la Coupole
Peint les gambettes de Mistinguett
Ils les dessine très longilignes
Leur donne la forme du coup d'un cygne

Lewis Caroll à la Coupole
parle de fillettes en salopette
Il les devine vêtues de jean's
Pleine de paillettes sur les pomettes

Elles me fascinent toutes ces gamines
Avec leurs mines de Marilyn
Sortant d'l'école vers la Coupole
Elles caracolent et elles racolent

Quand vient le soir J'aime aller boire
Un verre d'alcool à la Coupole
Pour faire du gringue à toutes ces dingues
A toutes ces folles bien trop frivoles

Toutes les idoles de la Coupole
Les midinettes les gigolettes
Les Caroline en crinolines
Ne sont en fait que des starlettes
 

Hexagone

Ils s'embrassent au mois de Janvier
Car une nouvelle année commence
Mais depuis des éternités
L'a pas tell'ment changé la France
Passent les jours et les semaines
Y'a qu'le décor qui évolue
La mentalité est la même :
Tous des tocards tous des faux culs
 
Ils sont pas lourds en février
A se souvenir de Charonne
Des matraqueurs assermentés
Qui fignolèrent leur besogne
La France est un pays de flics
A tous les coins d'rue y'en a 100
Pour faire règner l'ordre public
Ils assassinent impunément
 
Quand on exécute au mois d'mars
De l'autr'côté des Pyrénées
Un arnachiste du Pays basque
Pour lui apprendre à s'révolter
Ils crient ils pleurent et ils s'indignent
De cette immonde mise à mort
Mais ils oublient qu'la guillotine
Chez nous aussi fonctionne encore
 
Etre né sous l'signe de l'hexagone
C'est pas c'qu'on fait d'mieux en c'moment
Et le roi des cons sur son trône
J'parierai pas qu'il est all'mand
 
On leur a dit au mois d'avril
A la télé dans les journaux
De pas se découvrir d'un fil
Que l'printemps c'était pour bientôt
Les vieux principes du seizième siècle
Et les vieilles traditions débiles
Ils les appliquent tous à la lettre
Y m'font pitié ces imbéciles
 
Ils se souviennent au mois de mai
D'un sang qui coula rouge et noir
D'une révolution manquée
Qui faillit renverser l'Histoire
J'me souviens surtout d'ces moutons
Effrayés par la Liberté
S'en allant voter par millions
Pour l'ordre et la sécurité
 
Ils commémorent au mois de juin
Un débarquement d'Normandie
Ils pensent au brave soldat ricain
Qu'est v'nu se faire tuer loin d'chez lui
Ils oublient qu'à l'abri des bombes
Les Francais criaient "Vive Pétain"
Qu'ils étaient bien planqués à Londres
Qu'y'avait pas beaucoup d'Jean Moulin
 
Etre né sous l'signe de l'hexagone
C'est pas la gloire en vérité
Et le roi des cons sur son trône
Me dites pas qu'il est portugais
 
Ils font la fête au mois d'juillet
En souv'nir d'une révolution
Qui n'a jamais éliminé
La misère et l'exploitation
Ils s'abreuvent de bals populaires
D'feux d'artifice et de flonflons
Ils pensent oublier dans la bière
Qu'ils sont gourvernés comme des pions
 
Au mois d'août c'est la liberté
Après une longue année d'usine
Ils crient "Vive les congés payés"
Ils oublient un peu la machine
En Espagne en Grèce ou en France
Ils vont polluer toutes les plages
Et par leur unique présence
Abimer tous les paysages
 
Lorsqu'en septembre on assassine
Un peuple et une liberté
Au coeur de l'Amérique latine
Ils sont pas nombreux à gueuler
Un ambassadeur se ramène
Bras ouverts il est accueilli
Le fascisme c'est la gangrène
A Santiago comme à Paris
 
Etre né sous l'signe de l'hexagone
C'est vraiment pas une sinécure
Et le roi des cons sur son trône
Il est francais ça j'en suis sûr
 
Finies les vendanges en octobre
Le raisin fermente en tonneau
Ils sont très fiers de leurs vignobles
Leur Côtes-du-Rhône et leur Bordeaux
Ils exportent le sang de la terre
Un peu partout à l'étranger
Leur pinard et leur camenbert
C'est leur seule gloire à ces tarrés
 
En Novembre au salon d'l'auto
Ils vont admirer par milliers
L'dernier modèle de chez Peugeot
Qu'ils pourront jamais se payer
La bagnole la télé l'tiercé
C'est l'opium du peuple de France
Lui supprimer c'est le tuer
C'est une drogue à accoutumance
 
En décembre c'est l'apothéose
La grande bouffe et les p'tits cadeaux
Ils sont toujours aussi moroses
Mais y'a d'la joie dans les ghettos
La Terre peut s'arrêter d'tourner
Ils rat'ront pas leur réveillon
Moi j'voudrais tous les voir crever
Etouffés de dinde aux marrons
 
Etre né sous l'signe de l'hexagone
on peut pas dire qu'ca soit bandant
si l'roi des cons perdait son trône
y'aurait 50 millions de prétendants
 

Ecoutez-moi les gavroches

Pour toutes les fleurs du béton
Pour tous les gamins de Paris
J'ai composé cette chanson
Pour éclairer leurs sombres nuits

Pour ceux qui vivent sur le bitume
Qui n'ont jamais vu le gazon
Qui ne connaissent que la brume
Qui n'ont qu'un ciel gris pour plafond

Ecoutez-moi les gavroches
Vous les enfants de la ville
Non Paris n'est pas si moche
Ne pensez plus à l'an 2000

Ouvrez vos yeux pleins d'innocence
Sur un Paris qui vit encore
Et qui fera de votre enfance
Le plus merveilleux des décors

Voyez plus loin que l'horizon
Le temps n'a pas tout démoli
Les rues sont pleines de chansons
Les murs ne sont pas toujours gris

Ecoutez-moi les gavroches
Vous les enfants de la ville
Non Paris n'est pas si moche
Ne pensez plus à l'an 2000

Traînez vos vies dans les ruelles
Dans les vieux bistrots dans les cours
Et sur les pavés éternels
Qui n'ont pas quitté les faubourgs

Allez respirer sur la Butte
Tous les parfums de la commune
Souvenis de Paris qui lutte
Et qui pleure parfois sous la lune

Ecoutez-moi les gavroches
Vous les enfants de la ville
Non Paris n'est pas si moche
Ne pensez plus à l'an 2000
 

Rita (Chanson d'amour)

Rita donne-moi ton coeur
Rita donne-moi ta main
Rita donne-moi ta soeur
Rita nous partons demain
 

Camarade bourgeois

Camarade bourgeois
Camarade fils-à-papa
La Triumph en bas d'chez toi
Le p'tit chèque en fin de mois
Regarde-toi ah ah ah
Regarde-toi ah ah ah
 
Camarade bourgeois
Camarade fils-à-papa
T'as vraiment pas l'air con
Quand tu sors le dimanche
Ton petit complet-veston
Et ta chemise blanche
Regarde-toi ah ah ah
Regarde-toi ah ah ah
 
Cammde bourgeois
Camarade fils-à-papa
Tu roules en Ferrari
Ou en Lainborghini
Tu roules des épaules
Tu te crois super drôle
Regarde-toi ah ah ah
Regarde-toi ah ah ah
 
Camarade bourgeois
Camarade fils-à-papa
Je sais, ton père est patron
Faut pas en faire un complexe
Le jour d'la révolution
On lui coupera qu'la tête
Regarde-toi ah ah ah
Regarde-toi ah ah ah
 
Camarade bourgeois
Camarade fils-à-papa,
Tu passes ton temps au drugstore
Sur les Champs-Élysées
Tu te crois très très fort
T'es jamais qu'un minet
Regarde-toi ah ah ah
Regarde-toi ah ah ah
 
Camarade bourgeois
Camarade fils-à-papa
Rejoins les rangs de la pègre
Tu Prendras vraiment ton pied
Ne sois plus une petite pède
Nous sommes tous des défoncés
Regarde-moi ah ah ah
Regarde-moi ah ah ah
Regarde-moi ah ah ah
Regarde-moi ah ah ah
 

Le gringalet

C'était un gringalet
Pas vraiment laid
Mais il était
Né à Paname
Tous ceux qui l'connaissaient
y disaient
qu'y savait
causer aux dames

C'était pas un tocard
Un ringard
Un traîne boul'vard
On l'app'lait l'Saint-Bernard
Le Mozart
Du pont des Arts

C'était pas un dragueur
Un flambeur
De fin d'semaine
Il amenait nos p'tites soeurs
un quart d'heure
Au bord d'la Seine

Il avait pas eu d'père
Pas eu d'mère
Ni d'anniversaire
Il était né un soir
Rue Rochechouart
Près d'une Poubelle

Il avait pas eu d'chance
Ni d'vacances
Dans son enfance
Mais quand fallait d'l'ambiance
Sa seule présence
C'était Byzance

C'était un bon copain
Y méritait bien
Cette chansonnette
Car il est mort de faim
Un beau matin
Rue d'la Roquette

Ma chanson se termine
Ce m'déprime
C'est pas humain
Moi j'aime pas les chansons
Ou les héros
Y meurent à la fin
 

La menthe à l'eau

Quand la Marie que j'aimais
S'amenait en minaudant
Dans mon nid au mois de mai
J'avais jamais mal au dents
De tout Marie émanait
Le beau le doux le mignon
Mais dans ma menue monnaie
Y'avait pas le mot million

Marie n'était pas mémère
Elle aimait bien ma moumoute
Mes mimiques ma marinière
Et mes manières de mammouth

Les amis de mon aimée
M'amusaient mais allons donc
Les habits amidonnés
Ils donnaient dans le bidon

Mais Marie ma muse ma reine
N'était pas des masses ma mie
La muse ment et l'amant peine
Si j'puis m'exprimer ainsi

C'est décidé dès demain
J'ai des idées détonnantes
Je vais demander la main
de Marie si ça l'enchante
Si j'aimais sa tombola
Si jamai ça tombe à l'eau
Mon amante deviendra
Ben voyons l'amante à l'eau
 

Greta

Ich liebe dich Greta
Ich liebe da gretich
Ich liebe tach gredi
Dis-moi pourquoi Greta
Dis-quoi pourta gremoi
Dis-ma pourqua gros tas
Y'a un mur entre toi et moi
 
I love you Greta
I lobe ya gretou
I louve yo Grata
Dis-moi pourquoi Greta
Dis-quoi pourta gremoi
Dis-ma pourqua gros tas
Y'a un mur entre toi et moi
 
Oh oui je t'aime Greta
Oh ouaime je t'a gretoui
oh oua je t'oui gretaime
Dis-moi pourquoi Greta
Dis-quoi pourta gremoi
Dis-ma pourqua gros tas
Y'a un mur entre toi et moi
 
Dis-moi warum Greta
Dis-moi pourquoi Greta
Pourquoi qu't'habites à Berlin-Est
Pourquoi qu'j'habite à Berlin-Ouest